UN-Plastikabkommen gescheitert: Und was jetzt?

Accord mondial sur le plastique des Nations Unies échoué : Et maintenant ?

« Business Saviorism » en action : Comment j’ai aidé GOT BAG à se regarder dans le miroir Lecture Accord mondial sur le plastique des Nations Unies échoué : Et maintenant ? 5 minutes

10 jours sans résultat : mi-août, les négociations des Nations Unies sur un accord mondial sur le plastique ont échoué à Genève. L’objectif était de conclure le premier accord international juridiquement contraignant contre la pollution plastique afin de réduire considérablement la pollution des océans et de l’environnement. Lancées dès 2022, les négociations devaient aboutir lors de cette dernière session à un accord mondial pour résoudre la crise du plastique. Mais la réunion des 184 pays participants s’est terminée sans contrat commun.Qu’est-ce que cela signifie maintenant ?

L’accord sur le plastique de l’ONU devait couvrir les aspects clés du problème : limiter la production de plastique, établir des normes contraignantes pour la conception des produits afin d’améliorer le recyclage et promouvoir une économie circulaire, où les matières premières des produits sont réutilisées.

Plusieurs pays ont bloqué le texte du traité

Dès le départ, il était clair que les positions des pays divergeaient fortement. Une majorité de plus de 100 pays (High Ambition Coalition), dont l’UE et de nombreux pays d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie, ont poussé pour un cadre ambitieux : limiter la production mondiale de plastique, interdire totalement les gobelets et couverts en plastique à usage unique et bannir les additifs chimiques toxiques.

Ce projet a été bloqué principalement par des États producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite et la Russie, ainsi que par les États-Unis. Ces derniers voulaient surtout se concentrer sur une meilleure gestion des déchets et ont rejeté catégoriquement toute limitation de production de plastiques issus du pétrole, du charbon et du gaz.

Menace pour l’homme et l’environnement

Selon l’OCDE, plus de 450 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. Si rien ne change, la quantité de déchets plastiques pourrait presque tripler d’ici 2060.

 

Source: OECD Global Plastic Outlook 2022

Microplastique et nanoplastique omniprésents

On estime que plus de 100 millions de tonnes de déchets plastiques se sont accumulées dans les océans. Une étude récente du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ) suggère qu’il y aurait encore beaucoup plus de plastique dans la mer que prévu. Dans la couche supérieure de l’Atlantique Nord, on estime à 27 millions de tonnes la quantité de particules plastiques les plus petites.

Le plastique ne disparaît pas mais se fragmente en particules de plus en plus petites : microplastiques et nanoplastiques. On les retrouve même dans les fosses marines les plus profondes et les régions les plus isolées de la planète. Cette marée mondiale de plastique menace la faune marine et les écosystèmes, et met en danger la santé humaine. Des particules de plastique ont été retrouvées dans les organes humains, et même dans le cerveau, et certaines études les relient à diverses maladies et à l’inflammation.

Échec de l’accord : décevant mais pas surprenant

Face à la crise mondiale du plastique, de nombreux représentants d’États, organisations et scientifiques ont exprimé leur frustration. « L’échec constitue un revers majeur dans la lutte contre la marée plastique et pour les intérêts des habitants de la planète », déclare Frank Schweikert, fondateur de la Deutsche Meeresstiftung. Selon lui, les négociations ont montré comment les intérêts économiques à court terme priment sur la survie à long terme des écosystèmes.

Karsten Hirsch de Plastic Fischer ajoute : « Après des années d’atermoiements, nous nous retrouvons sans résultats concrets et devons accepter qu’il n’y aura pas d’accord international sur la manière de contenir la pollution. » Mais le résultat n’est pas surprenant.

Beaucoup s’accordent à dire qu’aucun accord vaut mieux qu’un accord flou sans mesures effectives et contraignantes. Joel Tasche de CleanHub déclare : « Il vaut mieux renégocier plutôt que de publier un accord faible qui ne change rien. »

Ce qu’il faut maintenant : attention, structures et éducation

La lutte contre la pollution plastique doit continuer, même sans accord mondial. Il est encore incertain qu’il y ait de nouvelles négociations. Ce qui est clair : pour maîtriser la marée plastique, une action collective est nécessaire. Même si les initiatives locales ne remplacent pas les solutions globales, de nombreuses idées existent. Les experts identifient quatre piliers essentiels :

  • Créer de l’attention : « Profitons de cette courte période d’attention pour mettre en avant des solutions plutôt que de dramatiser », déclare Joel Tasche.

  • Se connecter : « Nous misons sur la mise en réseau – des écoles à la politique – pour faire pression "par le bas" », dit Schweikert.

  • Créer des structures : « Il faut des règles contraignantes pour obliger gouvernements et entreprises à produire des matériaux recyclables et gérer correctement les déchets », explique Hirsch.

Promouvoir l’éducation : Benjamin Mandos, fondateur de GOT BAG, souligne : « Même sans solutions mondiales, ensemble nous pouvons agir. C’est pourquoi nous investissons dans l’éducation pour un usage responsable des déchets. »